Pour les professionnels souhaitant officialiser leurs compétences en gestion et en comptabilité, le DCG (Diplôme de comptabilité et de gestion) est une référence.
La validation des acquis de l'expérience (VAE) leur permet d'acquérir ce diplôme de niveau licence sans suivre l'intégralité de la formation initiale.
Issue de la loi sur la modernisation sociale du 17 janvier 2002, la VAE offre une opportunité unique aux actifs de valoriser officiellement leurs compétences acquises tout au long de leur parcours professionnel. Ce dispositif, adaptable à différents niveaux de qualification comme le DCG, permet à chacun de donner une nouvelle impulsion à sa carrière ou d'envisager une reconversion professionnelle.
Pour prétendre au DCG par la voie de la VAE, il est nécessaire de justifier d'au moins un an d'activité professionnelle dans le domaine comptable. Cette expérience peut être acquise dans le cadre d'un emploi salarié, d'une activité indépendante ou même d'un engagement bénévole. Toutes les périodes d'exercice, qu'elles soient continues ou discontinues, à temps plein ou partiel, sont considérées pour constituer cette durée requise.
La VAE DCG se déroule en deux étapes. La première consiste à remplir le livret 1. Ce dossier permet à l'autorité administrative de vérifier si la demande de VAE est recevable. Le livret 1, accompagné de sa notice explicative, est téléchargeable sur les sites des rectorats.
Pour attester de ses années d'expérience professionnelle, le candidat doit fournir les documents suivants :
Note : les pièces justificatives demandées peuvent différer selon les organismes certificateurs. Il importe de consulter le référentiel de l'organisme choisi afin de connaître les documents à fournir.
L'ensemble du dossier doit être posté en courrier recommandé à l'autorité compétente de la région (DAVA, rectorat), avant la date butoir. Une réponse est obtenue au bout d'un mois.
Une fois la recevabilité de sa demande établie, le postulant peut se consacrer à la rédaction du livret 2. Ce dossier est également téléchargeable sur le site des rectorats. Il permet au jury d'évaluer si les compétences acquises correspondent aux exigences définies dans le référentiel du diplôme visé.
Le demandeur doit présenter les activités professionnelles qu'il a exercées et qui sont directement liées aux compétences requises pour obtenir le diplôme. Il est essentiel de contextualiser ces activités en décrivant précisément l'environnement de travail, les objectifs assignés, les responsabilités assumées et les réalisations concrètes accomplies. Pour étayer ses propos, le candidat doit apporter des preuves tangibles de son expérience, comme des attestations, des rapports ou des exemples précis de situations professionnelles. Des lettres de recommandation ou des témoignages de collègues peuvent être fournis pour attester de ses compétences et de la qualité de son travail. Il doit par ailleurs détailler les outils, les techniques et les méthodes qu'il a utilisés au quotidien pour réussir ses missions.
Le livret 2 finalisé est transmis aux rectorats via l'espace candidat du portail Cyclades, au moment de l'inscription à la session d'examen.
Conseil : étant donné la complexité de sa constitution, il est vivement recommandé de solliciter un accompagnement personnalisé. Ce dispositif permet d'appréhender les grilles de compétences fournies et d'optimiser la rédaction du dossier. Le coût de cet accompagnement varie en fonction de la durée, du nombre de séances individuelles requises et des compétences particulières à développer. Plusieurs dispositifs de financement peuvent être mobilisés, comme le Compte personnel de formation (CPF), les fonds de la formation professionnelle continuelle (FPC) ou Pôle Emploi.
Dans le cadre de l'examen du livret 2, le jury peut décider d'organiser un entretien avec le postulant. Cette entrevue vise à explorer plus en profondeur certains aspects du dossier et à clarifier le cheminement professionnel du candidat. Il ne s'agit pas d'une évaluation stricte des connaissances, mais plutôt d'un échange permettant d'enrichir l'appréciation du dossier.
À l'issue de cet entretien, une commission académique transmet ses conclusions à un jury national. Ce dernier rend un avis motivé, pouvant déboucher sur la validation totale ou partielle de la certification.
Conformément à la réglementation en vigueur (arrêté du 25 octobre 2021), le postulant doit suivre les recommandations du jury pour obtenir le diplôme. Dans le cas d'une validation partielle, le candidat devra acquérir les unités d'enseignement manquantes avec une moyenne minimale de 10/20 pour chacune d'elles, sans possibilité de compensation. En cas de refus, une notification est adressée au postulant, qui peut y trouver des conseils pour une éventuelle nouvelle candidature.
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