Lors de la récente conférence organisée par l’ESG Finance, l'économiste Imad Ghosn a décrypté les enjeux économiques complexes de l'élection présidentielle américaine, offrant une analyse nuancée et des perspectives éclairantes qui dépassent les frontières des États-Unis.
Baisses d’impôts et protectionnisme : entre opportunités et risques
L'administration Trump prévoit une baisse significative des impôts sur les entreprises, visant à stimuler la réindustrialisation et la création d'emplois. Mais cette dynamique s'accompagne d'un protectionnisme assumé : des droits de douane élevés, pouvant aller jusqu'à 60 % sur certains produits chinois, et une taxation ciblée pour d'autres partenaires commerciaux.
Selon Imad Ghosn, ces mesures pourraient renforcer l'économie américaine à court terme, mais risquent d'augmenter les coûts pour les consommateurs et d'aggraver le déficit budgétaire.
Immigration : un marché de l’emploi sous tension
L’incertitude domine, notamment autour des politiques budgétaires et commerciales. Selon Ghosn, la Réserve fédérale (Fed) pourrait être contrainte d’ajuster sa politique en fonction de ces évolutions. Une baisse des taux à 3,5 % est possible, mais les tensions inflationnistes ou commerciales pourraient pousser à une stratégie plus stricte.
Une géopolitique économique sous haute pression
Les partenaires commerciaux des États-Unis — Europe, Chine, et marchés émergents — surveillent de près les évolutions. Si les économies avancées peuvent amortir certains chocs, les marchés émergents restent vulnérables aux hausses de tarifs douaniers ou aux fluctuations monétaires.
Un équilibre encore incertain
L’analyse d’Imad Ghosn a mis en lumière un constat essentiel : les choix économiques de l’administration Trump auront des répercussions bien au-delà des États-Unis. Entre promesses de croissance et risques inflationnistes, tout dépendra de l’application réelle de ces mesures et des réactions internationales.